Rouen


notre dame de rouen
Vue aérienne sur la cathédrale Notre-Dame-de-Rouen

Que voir à Rouen ?

La ville de Rouen pourrait être considérée comme la capitale de la Normandie, mais cette région possède la spécificité d’avoir deux capitales ! La seconde étant Caen, siège du Conseil régional. Quoi qu’il en soit Rouen est, en terme de population, la deuxième plus grande agglomération normande après Le Havre. D’ailleurs, ces deux villes ont le fleuve de la Seine qui les traverse, ce qui démontre l’importance historique du trafic fluvial.

Vivant dans une aire urbaine densément peuplée, les rouennais habitent de part et d’autre de la Seine. Ils sont fiers d’appartenir à une ville au passé historique si riche, nourri par un patrimoine architectural médiéval bien préservé, malgré des dégradations lors de la Bataille de Normandie à l’été 1944. Pendant la période normande, avant et après la conquête de l’Angleterre, elle est le siège du duché. Son rôle central continue bien après, avec son rôle prééminent lors de la Guerre de Cent Ans, qui vit d’ailleurs Jeanne d’Arc être mise au bûcher entre ses murs.

De nombreux sites culturels sont visitables par les touristes, qui peuvent facilement y passer quelques jours afin de pouvoir explorer tout ce dont recèle la ville de Rouen.

La cathédrale Notre-Dame-de-Rouen

Cet édifice religieux est certainement le monument le plus fameux de la cité rouennaise. Non seulement ses dimensions sont respectables, mais son allure à l’architecture typiquement gothique font de cette cathédrale un endroit à visiter absolument. Concernant son passé historique, il faut retenir que la base romane fut démarrée dès 1035, alors même que la conquête normande de Guillaume le Conquérant était encore lointaine de plusieurs dizaines d’années. Ce ne sera qu’un peu moins d’un siècle plus tard, en 1135, que la partie gothique fut débutée. La fin réelle des travaux peut être datée qu’au XVIème siècle, en 1506, sous le règne du roi Louis XII.

L’une des particularités de la cathédrale primatiale Notre-Dame-de-l’Assomption de Rouen (son nom officiel et complet) est probablement d’avoir gardé nombre d’éléments de son passé, malgré des changements de style (de roman à gothique) au cours de sa construction, qui aura ainsi duré plus de quatre siècles. Il est à noter aussi que, ce qui n’est pas fréquent en France, l’édifice a gardé son palais archiépiscopal. Il prend la forme d’un manoir, construit par Guillaume de Flavacourt, qui a vécu à la fin du XIIIème siècle. D’autres constructions, qui sont datées d’une époque similaire, demeurent également.

Lorsque l’on fait face à la cathédrale depuis l’extérieur de celle-ci, on ne peut manquer la flèche élancée qui culmine à 151 mètres de hauteur. Ce fut d’ailleurs la flèche la plus haute d’Europe, jusqu’à ce que ce record fut battu par la cathédrale de Cologne, mais seulement à la fin du XIXème siècle, en 1880. A l’origine, elle fut en bois mais elle a été détruite par la foudre en 1822. Depuis, la flèche a été reconstruite avec un matériau plus durable, la fonte.

La dernière particularité de Notre-Dame-de-Rouen, c’est d’être mondialement connue comme étant une cathédrale au profil atypique, étant donné qu’il n’y a pas de symétrie dans sa construction. C’est une situation un peu comparable à la cathédrale de Strasbourg, elle aussi iconique par son manque de symétrie (elle n’a qu’une seule tour, au lieu de deux). Pour finir, elle abrite une rare collection de peintures inestimables, du peintre Claude Monnet. Il aura peint, de 1892 à 1894, une série de tableaux nommée la Série des cathédrales de Rouen.

Gros Horloge Rouen
Vue zoomée sur le Gros-Horloge de Rouen

Le Gros-Horloge

Lorsque l’on évoque Rouen, si sa cathédrale est sur toutes les lèvres, le fameux Gros-Horloge est aussi très présent. Construite à la fin du XIVème siècle en 1389, en pleine période des Valois, elle est située sur ce que l’on appelle un beffroi. Auparavant, il était d’usage de construire de tels édifices, non religieux, pour y introduire les horloges de la ville. Effectivement, même à l’époque, il n’y a pas que les églises et autres cathédrales qui peuvent marquer le passage du temps !

Si le Gros-Horloge est remarquable par ses grandes dimensions (plusieurs mètres de côté), c’est surtout la finesse de son ouvrage qui attire l’attention. Hélas, étant situé en hauteur, il est difficile de pouvoir contempler à leur juste valeur tous les petits ornements qui y figurent, notamment sur le semainier, visible en dessous du nombre VI écrit en chiffres romains. Bien des détails sont visibles par les amateurs d’art, comme c’est le cas des armes de la ville, représentées par un agneau pascale sur fond rouge (couleur de la Normandie, avec l’or des deux léopards).

Des dorures mettent en valeur cet artefact communal, à tel point qu’il fut désigné comme étant le symbole de la ville de Rouen. Pour couronner le tout, c’est aussi l’un des plus vieux mécanismes d’horlogerie de France. L’ensemble fut rénové à la fin du XIXème siècle, en 1892.