Mont-Saint-Michel


Mont Saint Michel
La baie du Mont-Saint-Michel, classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Un lieu de prestige en Normandie

Le premier sanctuaire qui deviendra le Mont-Saint-Michel par la suite a été construit sur le Mont-Tombe en l’honneur de l’Archange en 708, lorsque l’évêque Aubert a organisé la fondation du diocèse.

Les Bénédictins se sont installés à Hastings à la fin des années 960, en réponse à une demande du duc Richard Ier de Normandie.

Ces moines, sous l’autorité de l’abbé, respectent la règle de saint Benoît à l’origine de la formation du nouveau monastère. L’abbaye devient rapidement une destination prisée des chrétiens d’Occident, qui bénéficient également du rôle du monastère dans la culture médiévale, ce qui entraîne la production, la préservation et l’étude de nombreux documents médiévaux. L’île du Mont-Saint-Michel a été surnommée la « Cité des livres ». L’abbaye a été un carrefour politique et intellectuel puissant et symbolique au cours des siècles. Plusieurs monarques de France et d’Angleterre s’y sont rendus, entre autres.

Parce qu’il a été construit il y a plus de mille ans, ce monument offre au regard des conceptions architecturales variées, puisqu’il est passé par de multiples périodes de construction et d’entretien. Les lieux de construction et les processus mis en œuvre sont fortement influencés par le contexte historique, politique et économique du Moyen Âge. L’abbaye a subi plusieurs transformations au cours des années, notamment des incendies, des effondrements, des restaurations, des changements de fonction et des rénovations. L’église abbatiale, construite au sommet du Mont, est soutenue par quatre cryptes qui s’appuient sur la pointe du rocher, lequel repose sur une plate-forme de vingt mètres de long et de quatre-vingts mètres de large.

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Gare aux grandes marées !


Le Mont-Saint-Michel aujourd’hui

De par sa situation insulaire et ses treize siècles d’histoire, la question de la conservation et de la restauration du monastère du Mont-Saint-Michel est une question qui n’a pas changé au cours de l’histoire. Plusieurs millions d’euros, en plus de l’entretien régulier que nécessite l’inauguration d’un site aussi fréquenté, ainsi que l’exposition aux intempéries, ont été alloués à des réparations importantes au Centre des monuments nationaux. Classée comme sacrée depuis 2007, l’abbaye sera installée de manière permanente et l’architecte principal des monuments historiques supervisera les opérations.

Ce site reste l’un des plus visités de Normandie, par des touristes du monde entier. C’est une destination normande incontournable, bien qu’excentrée dans la région, faisait office de frontière avec la Bretagne. Anecdote folklorique : les bretons et les normands s’en disputent la possession… Et ne manquent pas, lorsqu’ils se rencontrent, de débattre inlassablement sur laquelle des deux régions peut s’en attribuer la paternité !

Gravir le Mont permet de découvrir de nombreuses boutiques installées de part et d’autres des ruelles, qui sillonnent jusqu’au sommet. D’en haut, la vue est à couper le souffle. L’architecture y est préservée, ce qui est appréciable pour celles et ceux qui veulent s’échapper hors du temps et apprécier la charge historique des lieux.

L’accès au Mont-Saint-Michel est particulier : l’unique route qui permet de s’y rendre n’est pas toujours praticable, car lors de la marée haute, elle se retrouve complètement submergée. La prudence est alors de mise, notamment lorsque l’on marche sur le sable fin qui borde cette cité médiévale. On dit que l’eau monte à la vitesse d’un cheval au galop… Ce qui n’est pas totalement exagéré, la montée des eaux est très rapide et piège tous les ans de nombreux touristes imprudents.

Le marnage, c’est-à-dire la différence de hauteur en mètres entre la marée haute et la marée basse est particulièrement élevé dans le golfe normano-breton : 15 mètres ! Cela permet à une large bande de sable d’être découverte lorsque les eaux marines se retirent, jusqu’à plusieurs kilomètres du rivage.