Giverny
Que visiter à Giverny ?
Le village de Giverny est facilement accessible depuis Paris, étant donné qu’il se situe à la limite de l’Île-de-France et de la Normandie. Le fleuve de la Seine coule paresseusement sur la commune, qui fait partie intégrante de la région historique du Vexin. La particularité de cet endroit est d’être légèrement vallonné, ce qui tranche avec la platitude du bassin parisien dont elle fait pourtant partie.
Giverny est connue principalement pour être l’endroit où se situe la demeure du peintre impressionniste Claude Monnet (né en 1840 et décédé en 1926). C’est à ce titre que l’intégralité des touristes y passent une journée ou une après-midi en famille.
La Fondation Claude Monnet
Passage obligé pour les visiteurs de Giverny, la maison et les jardins de Claude Monnet sont gérés par la Fondation éponyme, qui maintient intact la bâtisse telle qu’elle fut du vivant du peintre. Les touristes seront enchantés par des déambulations à l’intersaison dans les allées de ce jardin, qui fourmille de fleurs odorantes et d’arbres savamment placés de part et d’autre des petits chemins de terre. Un label lui fut même accordé, celui des Jardins remarquables en 2011.
L’intérieur de la maison regorge d’œuvres d’arts, bien entendu. Il étonnant de voir, sur une si petite surface, autant de chefs d’œuvre de la peinture impressionniste et, plus surprenant encore, des estampes japonaises. L’une d’entre elle sera forcément reconnue du premier coup d’œil, car elle est célèbre dans le monde entier.
Monnet y vécu plus de quarante ans de sa vie et l’on peut encore ressentir sa présence, pour celles et ceux qui savent s’imprégner de l’atmosphère de cet endroit unique au monde. Il ne faut pas se fier à l’apparente modestie bourgeoise des lieux, car la maison est à la fois reconnue comme monument historique depuis 1976 et le second endroit touristique de Normandie. Ainsi, ces dernières années, ce furent près de cinq cent à six cent mille visiteurs qui ont franchi la porte de Claude Monnet. Seul le majestueux Mont-Saint-Michel accueille davantage de personnes sur son propre site chaque année.
Lorsque l’on pénètre dans la demeure, il est possible de voir au rez-de-chaussée ce que l’on appelle le petit salon bleu, qui servait de lieu de lecture au calme. Ensuite, nous pouvons découvrir l’épicerie (en fait un entrepôt) et l’atelier aménagé en salon, puis la salle à manger qui donne enfin sur la fameuse cuisine. Celle-ci est entièrement recouverte sur ses murs des carreaux bleus de la ville de Rouen, avec comme principal ameublement une cuisinière aux dimensions gigantesques. L’on peut même admirer des ustensiles de cuisine, qui sont en cuivre comme à l’époque. Ce n’est peut être pas un hasard si cette matière noble et autrefois si usitée revient à la mode et semble prisée des collectionneurs. Après tout, les meilleures confitures se font bel et bien dans des marmites en cuivre !
Le premier étage, quant à lui, est réservé aux lieux de couchage de Claude et Alice Monnet. Il ne faut pas oublier les salles de bains, ou devrait on dire les cabinets de toilette, comme il était d’usage de les appeler à l’époque. Ce n’est que récemment qu’une nouvelle chambre a été ouverte au public, celle de Blanche Hoschedé, depuis un peu plus d’une dizaine d’années.
Le restaurant Ancien hôtel Baudy
Pour une somme abordable en 2022, une trentaine d’euros le menu par personne, il est possible de se restaurer dans ce qui paraît être un modeste restaurant. Et pourtant, il fut le lieu préféré de grands noms de l’Art français. Claude Monnet bien entendu, mais également Cézanne ainsi que Renoir. Se dire que l’on s’est attablé pour manger un repas là où ils se réunissaient il y a plus d’un siècle, est une expérience émotionnellement puissante.
Loin des chichis que l’on peut retrouver dans bien des restaurants plus modernes, ici l’on sert des plats simples, copieux et savoureux. Le respect de nos traditions culinaires est de mise, pour le plus grand bonheur des touristes venus à Giverny. Nous recommandons vivement la célèbre omelette Baudy, qui a traversé fort heureusement les âges pour nous régaler. Enfin, le tout est servi dans le style typique des petits bistrots de la Belle Epoque.