Saint-Germain-sur-Ay


Havre de Saint Germain sur Ay
Le havre de Saint-Germain-sur-Ay, avec au premier plan le petit corps de garde.


Que visiter à Saint-Germain-sur-Ay ?

Petite ville balnéaire située dans le département de la Manche, la cité est située juste en face de l’île anglo-normande de Jersey. Par temps clair, il est possible de la voir clairement, n’étant située qu’à quelques dizaines de kilomètres de là. Saint-Germain-sur-Ay bénéficie d’un microclimat particulièrement clément, étant donné la proximité de l’île qui lui fait face.

C’est ainsi naturellement que la ville est devenue un lieu touristique relativement prisé, tout en demeurant très abordable. On peut la comparer avec des villes similaires mais au standing plus élevé, comme Barneville-Carteret, située à quelques kilomètres au nord sur la côte. Mais il ne faut pas s’y méprendre : Saint-Germain-sur-Ay possède bien des charmes cachés, que nous allons vous faire découvrir.


Le corps de garde

La Chapelle du Grapillon est l’une des destinations préférées des touristes qui viennent pour contempler le havre de Saint-Germain-sur-Ay. Ce petit corps de garde est situé sur un petit promontoire rocheux, servant jadis comme poste d’observation au XVIIème siècle. Il est intéressant de rappeler que toute la côte fut souvent la cible d’invasions ou d’excursions étrangères, c’est pourquoi le pouvoir royal de l’époque avait décidé de renforcer la capacité de vigie des villages et villes côtières. Le corps de garde fut occupé successivement par des miliciens chargés de la garde de la côte, puis par les douaniers par la suite. Effectivement, après le Moyen-Âge, ce fut principalement les marins anglais et la contrebande qui étaient source de conflits venant de la mer.

Accessible via une petite route à la sortie de Saint-Germain-sur-Ay, le corps de garde offre la possibilité aux camping-cars et autres caravanes de rester sur place une nuit ou deux. Il y a de quoi se protéger du vent avec des rangées d’arbres et d’arbustes juste derrière la petite bâtisse, ainsi que quelques tables et bancs de pique-nique. Les animaux de compagnie et les enfants seront ravis de pouvoir se dépenser dans ce cadre champêtre, tout en profitant de l’air vivifiant et iodé venu de la mer.

Il est possible de faire un modeste circuit pédestre sur la plage, qui dévoile tout son intérêt à marée basse. Le havre est alors dépourvu d’eau, laissant apparaître à la bonne saison une quantité incroyable de salicorne. C’est une petite plante grasse que l’on peut ramasser, pour en faire une salade. C’est très iodé et par conséquent bénéfique pour la santé. En outre, les promeneurs pourront profiter de voir les moutons manger cette plante, donnant alors à leur chair le goût si particulier et prisé du mouton de pré salé. Une halte dans un restaurant du coin pour goûter à cette viande exceptionnelle est vivement recommandé !

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Les palourdes sont faciles à pêcher et savoureuses à déguster.


La pêche aux fruits de mers

La plage de Saint-Germain-sur-Ay est idéale pour se baigner l’été, mais également… Pour se régaler ! A marée basse, lorsque la saison s’y prête (fin de l’été et automne) il faut absolument mettre ses bottes prendre un seau et une épuisette, puis partir à la chasse aux crustacés et autres fruits à coques. Palourdes bien sûr, mais aussi couteaux et crabes sont à la portée de pêche de tout un chacun.

Avec la mer qui se retire, c’est le sable et surtout les petits récifs présents par milliers à Saint-Germain-sur-Ay qui regorgent de fruits de mer. Il est aisé de les attraper, même si les plus expérimentés savent déjà comment les débusquer. Par exemple, pour attraper les couteaux (coquillages longs de 20 centimètres environ) il faut reconnaître les petits trous dans le sable, par lesquels ils respirent. Afin de les faire sortir de leur cachette, c’est très simple : il faut prendre un peu de sel avec soi, puis en saupoudrer un peu au dessus. Et là, comme par magie, ils vont directement sortir à la surface et il est facile de les attraper. Un petit jeu qui saura ravir les enfants, tout en leur apprenant que ce que nous mangeons vient de la nature qui nous l’offre. Pour cuisiner les couteaux, nous recommandons de ne pas trop les faire cuire : ils risqueraient alors d’avoir une désagréable impression de caoutchouc en bouche. Mais bien préparés, c’est un véritable régal.

Quant aux palourdes, elles peuvent simplement être ramassées à même le sable, ou en creusant un petit peu. Pour les manger, rien de tel que de préparer des pâtes, par exemple des spaghettis, à la vongole !